Une goélette à trois mâts ou trois-mâts latin (ne pas confondre avec un trois-mâts goélette), est un navire à voile de type goélette, dotée de trois mâts, dont tous les mâts sont gréés généralement en voiles auriques. Dans ce cas, la goélette peut porter huniers, perroquet et même cacatois à l'un ou à plusieurs de ses mâts. Elle n'a surtout aucun phare carré.
Les goélettes franches à trois mâts portent des voiles à corne et des flèches sur les trois mâts. Il existe également des goélettes à trois mâts à voiles bermudiennes, d'autres à voiles d'étai.
Ce type de voilier diffère des goélettes classiques par ses mâts qui sont généralement tous de la même hauteur, de sorte qu'aucun d'entre eux ne s'impose en qualité de grand mât bien que l'on reprenne, par analogie avec les autres trois-mâts, les appellations distinctives de mât de misaine, grand mât et mât d'artimon.
Historique
Historiquement, on trouve de petits bâtiments méditerranéens appelés chébec, fins et rapides, utilisés par les pirates d'Afrique du Nord ayant trois mâts gréés en voiles latines sur antennes.
On construit des goélettes à trois mâts proprement dites surtout au XIXe siècle et au début du XXe siècle. Elles avaient des fonctions diverses, par exemple :
L'E. W. Morrison était une goélette franche des Grands Lacs aux États-Unis ;
La Mary B. Mitchell battant pavillon anglais et portant hunier et fortune carrée à son mât de misaine, se rendit célèbre pour avoir, après sa transformation en bateau-piège en 1915, coulé deux sous-marins allemands.
Liste non-exhaustive de goélettes à trois mâts remarquables encore visibles :
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