Une goélette à hunier(s) est une goélette dont la voile de misaine (aurique) est surmontée d'une ou plusieurs voiles carrées nommées huniers.
Le terme goélette carrée existe aussi pour désigner ce type de goélette, il est moins utilisé. En anglais on parle de "topsail schooner".
Historique et usages
Navire élégant et rapide, les précurseurs de la goélette à hunier furent construits pour la première fois à Baltimore aux États-Unis au XVIIIe siècle, c'est pourquoi ils furent nommés les « clippers de Baltimore » ou des « clippers caltimoriens ». S'en suivi un usage pour le transport commercial, principalement le cabotage et pour la pêche (appelé pour cet usage "goélettes islandaises").
Dans la marine à voile, elles ont été utilisées comme aviso.
Gréement d'une goélette à hunier
Le mât de misaine, à l'avant du grand mât, porte une hune et est prolongé par un mât de hune fixé fermement au bas-mât. Ce mât de hune est équipé de deux, trois ou rarement quatre vergues destinées à établir des voiles carrées, les huniers.
La présence de hunier sur le mât de misaine est la configuration la plus fréquente. Plus rarement, certaines goélettes disposent de hunier sur d'autres mâts (grand mât, ...)
Le(s) mât(s) de hune avec ses vergues remplace(nt) le prolongement classique d'un mât de « goélette franche ». La goélette franche n'est pas équipée de voile carrée, et permet d'établir à cet emplacement un flèche. Ce flèche, est une voile triangulaire hissée au-dessus de la voile de misaine, de la grand voile, ou autre, mais toujours au-dessus d'une voile aurique à corne.
Il ne faut pas confondre les goélettes à hunier avec les autres types de goélettes. Les goélettes à huniers ont une grande voile aurique à la base de chaque mât complété ou non par une voile carrée. Les brick-goélette de meme pour les trois-mâts goélette nommés aussi barque-goélette ou barquentin et le trois mât barque qui dispose de un à deux phares (équipement de mât) entièrement gréé en voiles carrés.